
rendit hommage dans ses Essais. Décu, choqué et marqué par la repression brutale et la dictature de
l'époque, a 18 ans il rédigea le Discours de la Servitute Volontaire texte dont je vous propose un extrait:
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"Niggas Killing Niggas" - Boucherie au Nord du Mali pour que le Chat Serval Puisse Tranquilement Continuer a Devorer sa Proie |
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"Niggas Killing Niggas" pour ensuite aller fierement défiler à Paris |
...Nommerons-nous cela lâcheté ? Appellerons-nous vils et couards ces hommes soumis ? Si deux, si trois, si quatre cèdent à un seul, c’est étrange, mais toutefois possible ; on pourrait peut-être dire avec raison : c’est faute de coeur. Mais si cent, si mille souffrent l’oppression d’un seul, dira-t-on encore qu’ils n’osent pas s’en prendre à lui, ou qu’ils ne le veulent pas, et que ce n’est pas couardise, mais plutôt mépris ou dédain...
...Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies.
Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ENNEMI
de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort...
...Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de vos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ?
Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ?
Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec [certains d'entre]vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du pilleur qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ?
Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste,
Vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries,
Vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure,
Vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances.
Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir
ARMEE FRANCAISE ALLEZ-VOUS EN!
NON AUX TRAITRES
NON AUX FORCES DE LA RECONQUETE COLONIALE
PATRIOTES NIGERIENS, DEBOUT
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